Quand la Mauvaise Mère était une Junior, les vacances étaient synonymes de liberté presque absolue. De quoi faire rêver un Parti Pirate ! Le petit-déjeuner expédié, le monde s'ouvrait aux enfants. Il ne fallait pas être à 10 heures au magnifique atelier jardinage, juste à 13 heures à la table familiale, sans oublier de se laver les mains.
Avec ses amies, elle explorait les ruisseaux. Les greniers. Les égouts même. La petite faune des champs n'avait aucun secret pour ces enfants, qui n'avaient pas besoin du commentaire d'un animateur. Ils vivaient à hauteur d'Indiens, capables de dépister le barbecue du cowboy à plusieurs kilomètres à la ronde.
Et puis il y eut les médias. La télé. Un enfant enlevé. Un autre massacré, loin, mais dans un village d'été si comparable. Les enfants ont été rameutés, surveillés. On leur a enjoint de suivre un emploi du temps très intéressant, bien encadré. Atelier origami, stage de VTT, pêche à pied.
Voici nos Juniors qui entrent dans l'adolescence. L'exploration, jusqu'alors interdite, les tente plus que jamais. Jackass, ils disent. Qui ne tente est une tante.
Alors que jadis les enfants avaient des peurs bleues dans les greniers, nos adolescents aujourd'hui ont des bleus un peu partout. N'ayant jamais poussé jusqu'à la rivière, certains la franchissent.
Un peu plus de liberté pour les Juniors, un peu moins d'ados extrêmes ?