Pour autant, cette charte européenne rédigée par des associations en 1988, n'a pas de valeur officielle. De plus, les hôpitaux confrontés aux réalités économiques peinent à la mettre en place dans son intégralité.
A Necker, l'hôpital parisien pour enfants malades, Amélie n'a eu aucun mal à obtenir un lit d'appoint pour passer la nuit avec sa fille de sept ans, hospitalisée quelques jours pour une cellulite infectieuse engendrée par un rappel de vaccin. Des infirmières passaient régulièrement pour être certaine que l'enfant n'avait pas mal, et chaque jour il y avait une activité qui lui était proposée : lecture, musique...
Dans une clinique de la banlieue parisienne, Laura en revanche, a eu plus de difficultés à obtenir un lit dans la chambre de sa fille de 11 ans opérée des oreilles. Sa présence s'est pourtant révélée extrêmement utile pour obtenir un repas et des calmants.
Et parfois, la bonne volonté du personnel vient pallier les lacunes d'une structure d'accueil insuffisante. Ainsi, Muriel a passé quatre jours pour une sinusite grave avec abcès cérébral dans un hôpital sans service de pédiatrie. Pas de lit pour les accompagnants dans cette chambre où résidait trois autres patients adolescents, mais un lit d'appoint retiré en journée. Pas de repas pour le parent accompagnant, mais des sandwichs sur le pouce ou les plateaux éventuellement commandés en trop. Et des visites accordées tous les jours, au père et à ses trois enfants.
Dans la réalité, il n'existe que peu de recours en cas de non-respect de la charte. Le meilleur moyen de soutenir son application est de faire connaître le texte et d'en faire valoir les dispositions, point par point.